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quelque part en Provence

Un peu de moi

L'Estaque, village 16° arrondissement de Marseille où je suis née et vécu la plus grande partie de ma vie.

L'Estaque, village 16° arrondissement de Marseille où je suis née et vécu la plus grande partie de ma vie.

J'habite depuis 9 ans un joli village de Provence à 20 kms de l'Estaque, aux Pennes Mirabeau

J'habite depuis 9 ans un joli village de Provence à 20 kms de l'Estaque, aux Pennes Mirabeau

Je suis née à Marseille , heu.....il y a 76 ans. J'ai 3 enfants de 56 ans, 54 ans, 52 ans, 4 petits enfants de 35 ans, 26 ans, 24 ans et 14 ans, 2 arrière petits enfants de 14 ans et 5 ans.

Passionnée de cuisine, j'ai été cuisinière pendant 14 ans avant de prendre ma retraite. J'en ai fait des plats depuis que j'ai 17 ans. J'ai eu plusieurs métiers, le premier secrétaire que je n'ai jamais aimé car je n'aimais pas rester assise. J'ai préféré les travaux manuels beaucoup plus variés. Mais je n'avais pas le choix, étant orpheline de père et mère, c'est ma grand-mère qui décidait.

J'aime autant cuisiner le salé que le sucré, mais hélas, étant très gourmande, je ne peux pas trop faire de pâtisserie pour ne pas être tentée. Je profite lorsque les enfants sont là.

Je suis très rêveuse, toujours optimiste et positive, pourtant la vie ne m'a pas épargnée. Malgré toutes les embûches, j'aime trop la vie.

- J'aime la déco, la cuisine, la nature, la musique, la lecture, les bons repas et.....rêver.

- Je n'aime pas le sucré-salé, les patates douces, les escargots, la cervelle, les rognons, le coeur, les ris de veau, le pain d'épices, la rhubarbe, le curry, le chocolat noir, les anguilles, les fruits de mer crus sauf les oursins que j'adore.

 

J'aime la cuisine simple de différentes régions et pays à condition que j'aime les produits, car il y a pas mal  de choses que je n'aime pas. J'aime par dessus tout, le fromage et la charcuterie.

Mes préférences : cuisine de ma région, du sud-ouest, corse, italienne, marocaine, des plats de terroir de chaque région et un peu la cuisine espagnole ou portugaise.

Ma première belle-mère était espagnole, elle cuisinait très bien des plats espagnols et de chez nous. Je l'ai connue à 16 ans et demi et j'ai appris à cuisiner  la paella, le cocido.....Toutes les semaines elle m'envoyait acheter dans une épicerie espagnole de la charcuterie, chorizo, longanisse, morcillas, j'ai appris aussi avec ma grand-mère, mais c'était souvent la cuisine de pauvre, les ragouts avec très peu de viande, mais c'était bon. J'ai appris aussi avec des livres et dès que j'en avais l'occasion, je demandais les recettes car j'aimais tellement cuisiner.

Je suis une personne qui évolue avec le temps, aimant tout ce qui est moderne, mais hélas, ma cuisine est classique, je n'aime pas la cuisine moderne.

Mon deuxième mari était fils de paysan dans le sud-ouest (il l'est toujours car il est toujours vivant) à 12 kms de Mirande dans le Gers. Nous montions  2 ou 3 fois par an  pour la moisson du blé, un peu plus tard pour le maïs et l'hiver pour tuer le cochon, donc je connais bien la région et ses produits.

Ah! la bonne bouffe. On avait notre cochon chaque année élevé en liberté, le veau,le foie gras et le confit avec les canards nourris à l'ancienne avec l'entonnoir et le maïs cuit dans le chaudron sous la cheminée.

La récolte du blé servait en grande partie à la nourriture des bêtes, le reste était porté au moulin pour avoir le pain toute l'année. Je me souviens de la moisson, en pleine chaleur fin juillet, je conduisais parfois le tracteur pendant que les hommes ramassaient les bottes.

Et cette cheminée qui ronronnait, même l'été, pour la soupe car il y avait tous les jours la soupe midi et soir, mais quelle bonne soupe et aussi pour la cuisson du maïs afin de nourrir les canards, une chaleur épouvantable  et l'hiver c'était le seul chauffage, je ne vous dis pas la froideur des chambres au premier étage et encore je ne crains pas le froid.

Lorsqu'on tuait le cochon, il était vidé, rasé, puis monté par une poulie et une corde assez haut pour les chats et les chiens, il devait rester au moins 24 heurs avant de faire la charcuterie.

Grand branle-bas le jour de la charcuterie. On installait des tréteaux dans la grande pièce principale et chacun avait son occupation. Ma belle mère s'occupait des tripes et du boudin à l'extérieur. Puis lorsque les boyaux étaient prêts, on faisait les saucisses et saucissons, je participais au hachage avec le hachoir manuel et je remplissais les boyaux. Pas d'appareil électrique, mes beaux parents vivaient à l'ancienne, même le café était moulu avec un vieux moulin manuel et la cafetière était à 2 étages en émail écaillé et calottée à l'intérieur.

Il y avait aussi tous les bocaux de pâté, la hure. Le beau-père préparait les jambons et la ventrêche,  tout le monde était occupé. Après c'était un bon repas avec des grillades  Mon dieu ! que c'était bon tout ça.

On descendait plusieurs poulets et canettes aussi élevés tout au grain et en liberté sur des hectares. C'était mon beau père qui les tuait et moi pendant ce temps je les tenais, c'était horrible, mais je ne pouvais pas faire autrement, c'était pour nous. On avait un grand congélateur que l'on avait acheté exprès car je n'étais pas adepte du congélo avant.

Je me souviens aussi de la récolte des haricots tarbais pour moi ce sont les meilleurs.

Ils étaient plantés autour de quelques pieds de maïs afin qu'ils s'enroulent autour. C'était ma corvée, je n'aimais pas trop car il fallait entrer dans les maïs qui étaient plus hauts que moi.Après ils étaient séchés dans le grenier. 

Je vous dis pas le cassoulet que je faisais avec toute cette bonne saucisse, ventrêche, confit , haricots et graisse d'oie. On ramenait même les tomates du champ qui était hachées et mise en bouteille.

Et ces girolles que l'on ramassait dans les bois, des paniers pleins.

J'espère ne pas vous avoir ennuyé avec mon long discours, mais j'adore écrire.

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